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D’ATTRACTION.

densité fût constante, pour chacune des couches sphériques concentriques y avant le point attiré pour centre commun.

Tout se passerait donc encore de la même manière, si l’action exercée par l’angle polyèdre, solide et indéfini était de ces actions dont l’étude de la nature nous offre sans cesse des exemples, et dont le caractère propre est de cesser d’être sensibles à une distance sensible du contact. Le seul changement qui surviendrait alors est que la condition d’une étendue indéfinie cesserait d’être de rigueur pour l’angle polyèdre qui pourrait, dans ce cas, être limité, du côté opposé à son sommet par une surface quelconque ; pourvu seulement que les arêtes concourant à ce sommet fussent toutes d’une longueur sensible.

On voit donc que, dans cette dernière hypothèse, si l’on conçoit un polyèdre fini et homogène, de figure quelconque ; 1.o l’action de ce polyèdre sur un point situé dans l’intérieur de l’une quelconque de ses faces sera la même que si cette face se prolongeait indéfiniment, et que le solide fût d’une épaisseur indéfinie : cette action sera donc la même pour toutes les faces, du moins tant que le point attiré demeurera à une distance sensible des arêtes du polyèdre.

2.o L’action de ce polyèdre sur un point de l’une quelconque de ses arêtes sera la même que si les faces de l’angle dièdre, auquel cette arête se trouve appartenir, étaient indéfiniment prolongées ; pourvu toutefois que le point attiré demeure à une distance sensible des sommets du polyèdre ; mais ici l’intensité de la force attractive variera, suivant le plus ou le moins d’ouverture de l’angle dièdre ; de sorte qu’elle ne sera généralement la même que pour des arêtes appartenant à des angles dièdres égaux.

3.o Enfin, l’action exercée par ce polyèdre sur l’un quelconque de ses sommets sera la même que si toutes les faces concourant à ce sommet, et conséquemment toutes les arêtes qui s’y terminent, s’étendaient indéfiniment du côté opposé ; mais encore ici l’action