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SUR LES POLYÈDRES.

ne donnent réellement naissance qu’à deux classes de polyèdres semi-réguliers, conjugués les uns aux autres, savoir ;

Des polyèdres de arêtes, ayant

et dont et 2 de .

Voilà ce qu’on est convenu d’appeler jusqu’ici polyèdres semi-réguliers, et l’on voit qu’en rigueur ils sont, comme les réguliers en nombre infini. Mais on pourrait concevoir d’autres polyèdres qui, peut-être à plus juste titre que ceux-ci, pourraient être appelés semi-réguliers ; on pourrait concevoir, en effet,

1.o Des polyèdres dont toutes les faces seraient des polygones réguliers égaux, et dont les sommets, en nombre pair, présenteraient aussi des angles polyèdres réguliers ; mais moitié d’une sorte et moitié d’une autre sorte.

2.o Des polyèdres dont tous les sommets présenteraient des angles polyèdres réguliers égaux, et dont les faces, en nombre pair, seraient aussi des polygones réguliers ; mais moitié d’une sorte et moitié d’une autre.

3.o Enfin, des polyèdres dont à la fois les faces seraient des polygones réguliers et les sommets des angles polyèdres réguliers ; mais, où les uns et les autres, en nombre pair, seraient moitié d’une sorte et moitié d’une autre.

Parmi les polyèdres semi-réguliers précédemment considérés, nous en avons déjà rencontré quelques-uns de cette sorte ; et tels sont notamment, 1.o le polyèdre à arêtes, ayant faces triangulaires et sommets, dont trièdres et hexaèdres ; 2.o le polyèdre à arêtes, ayant sommets trièdres et faces, dont triangulaires et hexagonales. Mais on conçoit qu’il est possible qu’il en existe d’autres encore ; et le problème de la recherche de leur totalité est un problème qui a été proposé à la page 256 du VII.e vo-