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DES QUADRATURES.

On voit que, si l’on avait, dans une table, un grand nombre de coefficiens dont les valeurs sont indépendantes du nombre et qui se calculent facilement, au moyen de la formule (26), on obtiendrait rapidement les coefficiens {29), au moyen des formules (28, 30), dans lesquelles tous les coefficiens dépendans de peuvent être pris dans une table des nombres figurés. On sait d’ailleurs qu’il n’y a réellement à calculer que la moitié, ou la simple majorité (si est impair) du nombre de ces coefficiens ; car, dans ce qui précède, l’origine des coordonnées étant placée au pied de l’ordonnée on a considéré comme situés dans la région des coordonnées positives. Mais, si l’on transporte l’origine au pied de et qu’on prenne pour ordonnées positives celles qui s’en éloignent successivement en s’approchant de ce qui est fort indifférent, les différences, et par conséquent l’aire qui reste la même, seront exprimées en et comme elles l’étaient précédemment en et  ; donc les coefficiens des ordonnées , c’est-à-dire des ordonnées également éloignées des extrêmes, sont égaux. Au reste, nous donnerons ci-dessous d’autres formules, pour calculer immédiatement les coefficiens des ordonnées équidistantes, dans l’expression finale de

V. Une autre méthode, fondée sur cette observation que, dans les séries, expressions de comme dans celles des états variés, les différences et différentielles existent linéairement et de la même manière, et se rapportent exclusivement aux limites de l’aire, consiste à éliminer ces différences ou ces différentielles, entre plusieurs expressions de la même aire, où l’on a fait varier le nombre des coordonnées intermédiaires, ou bien, entre l’expression d’une aire et celles des coordonnées équidistantes. Cette élimination, entre équations du premier degré à plusieurs inconnues, exécutée par les procédés connus, n’introduit que linéairement, dans l’équation finale, les différens termes tous connus de l’équation employée.