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QUESTIONS

qui y sont exposés. Si l’on ferme peu à peu la seconde croisée, l’on remarque aussitôt une diminution progressive de l’effet qu’avait produit son ouverture ; et cet effet cessera tout-à-fait lorsqu’elle sera entièrement fermée.

Si, au contraire, la seconde croisée restant ouverte, on ferme peu à peu la première, l’on s’aperçoit que la vitesse du vent augmente à son entrée dans l’appartement ; et l’on conçoit que si, au lieu de diminuer l’ouverture de la première croisée, en conservant celle de la seconde, on augmente celle-ci, en conservant telle qu’elle est celle de la première, le vent entrant par celle-ci acquerra également, comme dans le premier cas, un surcroit de vitesse, puisqu’il aura plus de facilité à s’échapper par la seconde ; d’où il suit que son action sur les objets mobiles augmentera aussi. L’on conçoit par là que, quelque portion du mur de l’appartement exposé au vent pouvait devenir mobile, elle éprouverait aussi des impulsions plus ou moins considérables, suivant le rapport des ouvertures des croisées.

Mais, au lieu, de considérer l’effet du vent qui entre dans un appartement par une croisée et s’échappe par une autre, considérons, un espace prismatique (fig. 5) dont toutes les arêtess sont de même hauteur, et que le vent pénètre par l’ouverture en sortant par l’ouverture [1]. Si des points et nous abaissons respectivement sur et les perpendiculaires ces perpendiculaires représenteront la largeur des ouvertures par lesquelles le vent entre dans l’espace et s’en échappe. Si l’on a alors la vitesse du vent à l’entrée est égale à celle de sortie ; et l’on remarque qu’elle doit être moindre que la vitesse absolue du vent, à cause du choc qu’il éprouve en changeant de direction, pour sortir par l’ouverture Mais, si, demeurant

  1. Nous supposons que les lignes concourent dans le sens et que celles et concourent dans le sens .