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DIVERSES.

ne présentant pas d’idées absolument nouvelles, n’en offre pas moins plusieurs détails ingénieux. Un accident qui a un jour arrêté la rotation des cylindres, a donné lieu à une observation curieuse sur la force du moteur et sur la solidité de la machine. Un manchon de fer, gros comme la cuisse, servant à communiquer le mouvement au laminoir, s’est tordu d’un quart de circonférence, sur la longueur d’environ un mètre, et se serait infailliblement brisé, si l’action qui le tordait ainsi se fut continuée.

Un second mécanisme, établi au 3.me étage du moulin, fait mouvoir des meules à broyer les couleurs dont on se sert pour peindre l’extérieur et l’intérieur des vaisseaux. Quatre jeux de meules, accouplées deux à deux, sont ainsi mis en mouvement ; l’inférieure de chaque couple est fixe, et la supérieure tourne autour d’un axe vertical.

Enfin, M. Hubert a réuni aux machines précédentes un tour à tourner les essieux des poulies, placé au deuxième étage du moulin, et qui se meut aussi par la force du vent.

Cet habile ingénieur est l’inventeur ou le constructeur de plusieurs autres machines dont nous nous dispenserons de parler, et parmi lesquelles on distingue la machine a tailler les vis et celle qu’on emploie pour changer les chiffres et les emblèmes des vitrages des vaisseaux. Il fait exécuter en ce moment à Rochefort un moulin à scies qui aura la propriété de diviser les bois non seulement en parties planes, mais suivant des surfaces développables quelconques.

§. IX.
Observations et conclusions.

La classe remarquera sans doute avec satisfaction que M. Hubert, a qui on doit les machines dont nous venons de donner une notice sommaire, et M. Dupin, l’un de ses correspondans, qui lui a fait connaître ces machines, et qui lui-même est auteur de plusieurs