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GÉOMÉTRIE

Supposons, en second lieu, qu’il soit question de mener à la parabole une tangente par un point extérieur  ; en représentant par les coordonnées du point de contact ; on aura pour déterminer ce point les deux équations

et(2)

dont la première exprime que le point de contact est sur la courbe, tandis que la seconde exprime que le point satisfait à l’équation (1). Puis donc que l’équation est du second degré et l’autre du premier seulement, on aura deux points de contact et conséquemment deux tangentes par le point

Dans la recherche de ces deux points de contact, au lieu de tirer des équations (2) les deux systèmes de valeurs qu’elles fournissent pour et il revient au même et il est plus commode de construire les lignes qu’expriment ces deux équations. Puis donc que la première est celle de notre parabole elle-même, et que l’autre n’est que du premier degré seulement, cette dernière doit appartenir à une droite passant par les points où les deux tangentes touchent la courbe, c’est-à-dire, que cette droite est la polaire du point

On voit donc, d’après cela, que nos trois droites , à la construction desquelles nous avons ramené notre problème, ne sont autre chose que les polaires respectives des trois points

Or, comme la droite polaire d’un point donné, sur le plan d’une section conique, peut se construire à l’aide de la règle seulement, il s’ensuit que nous pouvons étendre notre construction à une section conique quelconque ; et voici à quoi elle se réduit.

Construction I. Soient trois points donnés à volonté, sur le plan, d’une ligne du second ordre quelconque ; et supposons qu’il soit question d’inscrire à la courbe un triangle dont