Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1816-1817, Tome 7.djvu/214

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
208
DIALECTIQUE

pectivement procéder la mineure et la conclusion des conjonctions or et donc.

40. La quantité et la qualité des propositions qui composent un syllogisme en constituent ce qu’on appelle le mode ; de sorte que, pour que deux syllogismes puissent être dits de même mode, il est nécessaire et il suffit que la majeure, la mineure et la conclusion de l’un soient respectivement de mêmes quantité et qualité que la majeure, la mineure et la conclusion de l’autre.

41. La manière dont le moyen terme d’un syllogisme se trouve disposé dans ses deux prémisses en constitue ce qu’on appelle la figure ; de sorte que, pour que deux syllogismes puissent être dits appartenir à la même figure, il est nécessaire et il suffit que, dans la majeure et dans la mineure de l’un, le moyen terme soit respectivement aux mêmes places qu’il occupe dans la majeure et dans la mineure de l’autre. Nous nous conformerons ici à l’usage presque universel des logiciens qui est d’appeler

Première figure, celle où le moyen terme, sujet dans la majeure, est attribut dans la mineure ;

Deuxième figure, celle où le moyen terme, attribut dans la majeure, est sujet dans la mineure ;

Troisième figure, celle où le moyen terme est attribut dans les deux prémisses ;

Quatrième figure, celle où ce moyen terme est à la fois sujet dans l’une et dans l’autre[1].

42. Puisqu’un syllogisme est formé de trois propositions, dont chacune peut être de quatre sortes différentes ; il s’ensuit que, si tous les modes syllogistiques pouvaient être admis, leur nombre

  1. Aristote et ses commentateurs, considérant la seconde figure comme un renversement de la première, n’en admettaient que trois seulement ; mais il paraît beaucoup plus exact et plus régulier d’en admettre quatre, avec Galien, Port-royal, ’S Gravesande, Euler, etc.