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ABRÉVIATION

seulement à désirer qu’elle contînt les différences des quarrés consécutifs. L’impression en est d’ailleurs très-soignée et très correcte.

Un homme qui paraît être beaucoup moins géomètre que M. Séguin, mais qui pour cela même n’en a peut-être que plus de mérite, M. Antoine Voisin, a su apercevoir, par ses propres réflexions, du moins à ce qu’il paraît, le parti qu’on pourrait tirer d’une table des quarrés des nombres naturels pour abréger les multiplications, et il vient de publier, sous la dénomination, impropre d’ailleurs, de tables de logarithmes, une table des quarrés des nombres naturels, étendue jusqu’à [1]. Mais, dans la vue d’éviter au calculateur la peine légère d’une division par 4, l’auteur n’a inscrit dans sa table que le quart de chaque quarré, en rejetant l’unité de surplus pour les quarrés impairs. En conséquence, lorsque, des deux facteurs à multiplier, l’un est pair et l’autre impair, le résultat se trouve fautif en moins d’une unité qu’il faut lui restituer. Pour la même raison, lorsqu’on veut avoir, au moyen de cette table, le quarré d’un nombre impair ; il faut non seulement multiplier le nombre qu’on trouve dans la table par mais encore ajouter une unité au produit.

L’auteur annonce qu’il a le dessein de prolonger sa table jusqu’à mais, s’il l’exécute, nous pensons qu’il fera bien d’y inscrire tout simplement les quarrés des nombres naturels, à partir de seulement, et de placer dans une colonne à droite les différences consécutives de ces quarrés. Il aura ainsi une table qui pourra servir à beaucoup d’autres usages que celui qu’il a eu spécialement en vue, en dressant celle qu’il vient de publier.

Lorsqu’on veut obtenir, au moyen de pareilles tables, le produit de trois facteurs, il se présente tout naturellement de chercher d’abord le produit des deux premiers, et ensuite le produit du résultat obtenu par le troisième. On pourrait aussi construire, pour

  1. Cette table in-12, qui renferme 150 pages d’impression, se trouve chez M.me veuve Courcier, à Paris.