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DE LA MÉCANIQUE.

au centre ou à l’axe de rotation, dans la position d’équilibre. Or, le centre de gravité d’un corps est le point d’application de la résultante des actions exercées par la gravité sur les molécules matérielles de ce corps[1] ; le centre de gravité peut donc être déplacé sur sa verticale, tout comme le point d’application de toute autre force peut l’être sur sa direction[2]. Ce déplacement étant fait, dans la position d’équilibre du pendule, le centre de gravité étant transporté au centre de rotation, la durée des oscillations est nulle. On pourrait lui donner une valeur quelconque, en déplaçant convenablement le centre de gravité[3].

3.o Ce que nous venons de dire convient, avec quelques modifications, à tous les systèmes, et, en particulier, à un système de corps pesans. La distinction des équilibres stables et non stables de système suppose que la hauteur du centre de gravité est variable, et la détermination de la durée des oscillations, que le système peut faire sur une position d’équilibre stable, dépend de la valeur de l’ordonnée verticale du centre de gravité, dans la position d’équilibre. En vertu du déplacement des forces, le centre de gravité n’est pas en un point plutôt qu’en un autre de sa verticale ; d’où il suit qu’il ne devrait être question ni de la distinction des équilibres stables et non stables, ni de la durée des oscillations d’un système de corps pesants, dans tout traité de mécanique où on a démontré, dès les premières pages, qu’une force peut être supposée appliquée en l’un quelconque des points de sa direction[4].

La démonstration de ce principe est fondée sur plusieurs autres propositions, dont la première est celle-ci :

« Deux forces égales et contraires appliquées aux deux extrémités

  1. Dans toutes les situations que ce corps peut prendre dans l’espace.
  2. Oui, dans le cas d’équilibre ; non, dans celui du mouvement.
  3. Cette seconde objection me paraît devoir se résoudre comme la première.
  4. Même réponse encore que ci-dessus,
    J. D. G.