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CIRCULATION

quelques parties du corps, nous fera donc présumer, avec certitude ; qu’une autre partie, externe ou interne, sera affectée de gangrène. Réciproquement, la fièvre positive, jointe à l’état gangreneux d’un ou de plusieurs endroits, nous fera juger, avec le même degré de certitude, que, dans d’autres endroits, il doit y avoir des inflammations locales et partielles. L’observation des fièvres exanthématiques confirme chaque jour la vérité et l’application pratique de ces corollaires. Ayant reconnu une fois l’état positif ou négatif de la fièvre, on pourra faire une pergnose certaine sur la fin qu’elle doit avoir ; et réciproquement, en comparant la totalité des inflammations locales avec celle des endroits déjà tombés en gangrène, on sera en état de prononcer avec certitude sur celle des deux forces et qui doit enfin remporter sur l’autre.

34. La péripneumonie, ou l’inflammation locale de la substance des poumons, forme une classe à part, par plusieurs des symptômes qui l’accompagnent. Ici, il faut appliquer l’équation au circulus minor, ou au passage du sang par les viscères de la poitrine ; désignera la force vitale des vaisseaux de ces parties ; exprimera la somme des résistances que le sang peut y rencontrer.

35. Il y aura inflammation de la substance des poumons, dans le cas de  ; la masse sanguine sera accumulée dans les vaisseaux veineux de ces viscères ; elle communiquera son mouvement accéléré à celle qui la précède immédiatement, et qui sera portée dans le ventricule gauche du cœur et dans le tronc de l’aorte, auquel il communique. Il y aura accumulation de la masse sanguine dans le système artériel ; elle paraîtra refoulée vers l’intérieur du corps, quoiqu’on ait effectivement alors et que la marche de la fièvre soit évidemment positive. Il est très-ordinaire, en effet, que la péripneumonie, au plus haut de son état inflammatoire, paraisse sous les apparences d’une fièvre négative, et on en voit la raison dans la simple application des principes généraux que nous venons de poser. Dans l’état oppose de le sang sera accumulé dans les canaux artériels de ce viscère ; les ondes amenées