Page:Annales de mathématiques pures et appliquées, 1812-1813, Tome 3.djvu/269

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

§. II.

De la séparation des échelles, dans les fonctions à plusieurs variables.

19. Jusqu’à présent, nous n’avons appliqué la méthode de séparation des échelles qu’à des fonctions d’une seule variable ; mais il est évident qu’en faisant sur les mêmes raisonnemens que nous avons faits sur on arriverait aux mêmes conclusions, et qu’ainsi la légitimité de cette méthode, pour les fonctions à plusieurs variables, se trouve aussi bien démontrée que pour les fonctions d’une seule variable. Nous nous contenterons donc d’établir les notations et les principales relations de définition entre les échelles ou signes de diverses espèces de différentiations des fonctions à plusieurs variables, et nous donnerons quelques exemples d’application de la méthode. Pour plus de simplicité, nous ne considérerons que des fonctions de deux variables indépendantes ; il sera aisé ensuite d’étendre la méthode à des fonctions d’un plus grand nombre de variables.

20. Soit une fonction de deux variables  ; nous indiquerons sa différentielle totale par  ; sa différentielle partielle, en ne faisant varier que , par  ; sa différentielle, relative à la variabilité de par de sorte qu’on aura

et, en détachant les échelles,

Nous représenterons de même par et par l’état varié et la différence totale, lorsque les accroissemens de et de seront chacun égal à 1 ; ainsi nous aurons

et par conséquent, en détachant les échelles,

Nous indiquerons par et par l’état varié partiel et la différence partielle, par rapport à , lorsque cette variable devient  ; et de même par et par l’état varié partiel et la différence partielle, par rapport à lorsque devient Ainsi nous aurons

§. II.
De la séparation des échelles, dans les fonctions à plusieurs variables.

19. Jusqu’à présent, nous n’avons appliqué la méthode de séparation des échelles qu’à des fonctions d’une seule variable ; mais il est évident qu’en faisant sur les mêmes raisonnemens que nous avons faits sur on arriverait aux mêmes conclusions, et qu’ainsi la légitimité de cette méthode, pour les fonctions à plusieurs variables, se trouve aussi bien démontrée que pour les fonctions d’une seule variable. Nous nous contenterons donc d’établir les notations et les principales relations de définition entre les échelles ou signes de diverses espèces de différentiations des fonctions à plusieurs variables, et nous donnerons quelques exemples d’application de la méthode. Pour plus de simplicité, nous ne considérerons que des fonctions de deux variables indépendantes ; il sera aisé ensuite d’étendre la méthode à des fonctions d’un plus grand nombre de variables.

20. Soit une fonction de deux variables  ; nous indiquerons sa différentielle totale par  ; sa différentielle partielle, en ne faisant varier que , par  ; sa différentielle, relative à la variabilité de par de sorte qu’on aura

et, en détachant les échelles,

Nous représenterons de même par et par l’état varié et la différence totale, lorsque les accroissemens de et de seront chacun égal à 1 ; ainsi nous aurons

et par conséquent, en détachant les échelles,

Nous indiquerons par et par l’état varié partiel et la différence partielle, par rapport à , lorsque cette variable devient  ; et de même par et par l’état varié partiel et la différence partielle, par rapport à lorsque devient Ainsi nous aurons