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des bateaux aux coques richement colorées, ses jolies villas et le clocher de son église toute neuve et très gracieuse.

Nous nous arrêtons quelques instants sur la terrasse de l’hôtel du Phare, d’où l’on jouit d’une vue ravissante sur la mer. Puis nous montons dans une barque, afin de passer sur l’autre rive.

Au pied d’une vieille batterie démantelée, se trouve une grotte aux lichens phosphorescents qu’il est intéressant de visiter. On y remarque encore un puits en formation communiquant avec la mer.

Et nous recommençons à descendre des coteaux, à traverser des vallons, à remonter de nouveaux coteaux en nous frayant, parfois à grand’peine, un passage à travers des fougères arborescentes. Car si la côte s’abaisse un peu de ce côté, elle est très accidentée, et c’est après des détours sans nombre que nous atteignons le port Jean. Le câble télégraphique y atterrit. Sa vallée aux beaux arbres, ses coteaux où perce l’ophrys apifera et sa belle grotte, dite des Chouans, nous ravissent et nous reposent.

Nous continuons par le port Fouquet, situé non loin du château du célèbre surintendant ; la pointe de Taillefer, son sémaphore, et la plage de Castoul, dernière crique de quelque importance avant d’atteindre enfin Le Palais.

Il nous apparaît bien charmant à cette heure, ce Palais, avec sa vieille citadelle des ducs de Retz, terminée par Vauban, son beau port plein de barques aux filets diaphanes et azurés, où se jouent les derniers rayons du soleil, et ses grands arbres qui lui forment une ceinture de verdure. Les vieilles maisons à pignons de ses quais alternent avec celles de construction récente, et toutes