Page:Annales de la société Jean-Jacques Rousseau, tome 3.djvu/90

Cette page n’a pas encore été corrigée

MADAME DE LARNAGE

Le cheval me fatiguant trop, dit-il, j’avais pris une chaise à Grenoble. A Moirans, cinq ou six autres chaises arrivèrent à la file après la mienne. Pour le coup, c’était vraiment l’aventure des brancards 1. La plupart de ces chaises étaient le cortège d’une nouvelle mariée, appelée madame du Colombier. Avec elle était une autre femme, appelée madame de Larnage, moins jeune et moins belle. Un marquis de Torignan était là, vieux et d’assez mauvaise humeur.

Dans sa lettre à madame de Warens, datée de Grenoble, le vendredi t3 septembre 1737, Rousseau avait écrit «Je partirai demain matin ; je compte de pouvoir être à Montpellier mercredi au soir, le 18 courant ». Il aurait fait ainsi en cinq jours un voyage de plus de 70 lieues. C’eût été aller vite. Mais cela s’accorde assez 1 Allusion au chapitre 7’ du Roman comique, intitulé l’Aventure des brancards. Scarron y raconte comment quatre brancards arrivèrent les uns après les autres à une hôtellerie, près de Bonnétable.

u livre VI des Confessions, J. J. Rousseau a raconté une aventure qui lui était arrivée lors de son voyage à Montpellier, en 1737.

J. J. ROUSSEAU

ET