ment ces mêmes principes, mais parce qu’ils entrent en grande quantité dans leur composition, et qu’on prend en cette occasion le tout pour la partie : Car le sel, le soulphre, et le mercure sont des corps. composés dont on peut séparer la terre principe surabondante dans chacun d’eux laquelle on ne peut qu’improprement nommer soulphre, sel ou mercure. C’est ainsi que les Anciens ont appellé sel fixe la terre vitrifiable soulphre, le principe phlogistique, et mercure la terre mercurielle, mais ces principes que Beccher n’applique qu’au régne minéral, et auxquels il en trouve seulement d’analogues dans les deux autres régnes, il est trés apparent qu’ils sont les mêmes dans tous les corps et Sthall en a donné des preuves très fortes en faisant voir que les principes matériels des végétaux et des mineraux passent de l’un à l’autre régne (34) et peuvent tous se reduire aux trois mêmes terres minérales dont nous venons de parler.
Nous venons d’expliquer les principes ou Elemens matériels des corps selon les idées de Beccher ; il faut maintenant éxaminer leur composition : c’est à dire la maniére dont ces principes s’unissent en proportion et en combinaison pour former les corps naturels.
Si l’on demandoit à un Péripatéticien quelle est sa doctrine sur la mixtion des corps, il vous diroit d’abord qu’ils resultent d’un certain concours des Elémens qui donne à chaque corps son temperament et ses qualités particuliéres ;
