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ment et conformément aux principes thermodynamiques, la température n’influe pas sur les constantes diamagnétiques.

On peut encore démontrer de la manière suivante la persistance du diamagnétisme en dépit des chocs entre molécules. La formule fondamentale (2) suppose essentiellement que les axes de coordonnées conservent une direction fixe par rapport à l’éther, mais nous n’avons nullement dans sa démonstration éliminé la possibilité d’un mouvement de rotation d’ensemble de l’élément de volume, ni d’une accélération de cette rotation aussi bien que de la translation Quel que soit le mouvement d’ensemble de l’élément de volume, son état diamagnétique est déterminé à chaque instant par sa position actuelle par rapport au champ.

La même démonstration pourrait s’appliquer exactement au cas d’une molécule unique ayant un mouvement d’ensemble absolument quelconque et contenant, comme cela est vraisemblable d’après la complexité des spectres, un nombre d’électrons assez grand pour que les conditions de sommes nulles y soient remplies à chaque instant. L’état diamagnétique de cette molécule, modification produite par le champ extérieur, ne dépend à chaque instant que de la position actuelle de la molécule par rapport au champ, quels que soient les chocs antérieurement subis.

Je n’ai pas tenu compte dans ce qui précède des forces intérieures qui peuvent résulter de la modification diamagnétique elle-même. Il serait important, mais assez difficile, je crois, de les faire intervenir. Elles ne me semblent pas devoir modifier de manière appréciable les résultats précédents : un argument sérieux dans ce sens est fourni par le résultat du no (21) que je crois possible de généraliser, et d’après lequel la modification diamagnétique, en moyenne au moins, ne correspondrait qu’à un changement