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pour les points éloignés de l’orbite dans une direction quelconque, telle que les variations de soient de l’ordre des dimensions de l’orbite. De sorte qu’au total le champ magnétique moyen produit par un courant particulaire à distance est identique à celui d’un aimant normal au plan de l’orbite et de moment

8. Il correspondra un semblable courant particulaire à chacun des électrons en mouvement dans la molécule, et, au point de vue du champ magnétique moyen à distance, celle-ci sera équivalente à un aimant de moment résultant égal à la somme géométrique des moments obtenus pour chaque orbite. Ce moment résultant pourra être nul si, par une symétrie intérieure, les différents courants particulaires se compensent mutuellement au point de vue de leur action moyenne à distance, cette compensation n’empêchant pas les courants particulaires d’exister et la molécule de produire un champ électromagnétique plus ou moins complexe à des distances comparables à ses dimensions.

Je crois important de remarquer que ce champ pourra jouer un rôle considérable dans les actions de cohésion et dans l’orientation mutuelle des molécules très voisines, qui doit intervenir pour déterminer la structure cristalline.

9. Sous l’action d’un champ magnétique extérieur, uniforme dans l’étendue d’une semblable molécule magnétiquement neutre au total, celle-ci n’aura pas de tendance à s’orienter, il n’y aura pas de paramagnétisme. Nous verrons plus loin comment le cas du moment résultant non nul fournit, au contraire, la représentation des faits de paramagnétisme et permet de retrouver la loi expérimentale de M. Curie pour la variation du magnétisme faible avec la température. Mais je veux d’abord montrer comment un semblable système moléculaire, possédant ou non un moment résultant, se modifiera au