Page:Annales de chimie et de physique, série 8, tome 5, 1905.djvu/121

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fluence profonde de l’état d’association moléculaire, physique ou chimique, sur le paramagnétisme, tandis que le diamagnétisme en est sensiblement indépendant. Ces quelques électrons constitueraient une portion variable de l’atome ou de la molécule, son point de contact avec le monde extérieur, tandis que son individualité serait maintenue par les électrons intérieurs en nombre incomparablement plus grand, dont le système s’organiserait de manière que ses mouvements ne produisent à l’extérieur aucun moment résultant, sans cesser cependant d’obéir à la loi générale du diamagnétisme.

Seuls les phénomènes de radioactivité nous feraient assister à des modifications de ce système intérieur.

42. Dans le cas de l’aimantation d’un gaz comme l’oxygène, nous avons vu que l’énergie cinétique des molécules fournit, pendant le réarrangement qui fait apparaître le paramagnétisme, une énergie

c’est-à-dire augmente, par unité de volume, de

Le gaz doit donc s’échauffer d’une quantité facile à calculer si on le suppose maintenu à volume constant, l’élévation de température qui résulte de l’aimantation, et qui est fournie par la diminution des énergies potentielle et cinétique des électrons constituant les courants particulaires, est donnée par

étant la chaleur spécifique sous volume constant.

Or, dans les conditions normales, on a pour d’oxy-