Page:Annales de chimie et de physique, série 8, tome 5, 1905.djvu/104

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

daire d’aucune autre, ou par l’intermédiaire des actions mutuelles entre molécules, c’est-à-dire par le travail des forces extérieures qui produisent le déplacement, dans le cas des aimants par exemple, aucune autre source d’énergie n’étant présente. Le calcul direct justifie d’ailleurs cette prévision dans tous les cas.

27. On sait que, dans le cas d’induction par déplacement relatif de deux courants indéformables d’intensités et et d’induction mutuelle les deux courants fournissent chacun par l’intermédiaire des forces électromotrices induites la même énergie ou encore reçoivent L’une de ces moitiés est empruntée à la cause qui produit le déplacement (travail des forces électromagnétiques) et l’autre provient de la diminution d’énergie de volume emmagasinée dans le champ magnétique total.

Ceci est vrai aussi bien des courants ordinaires maintenus par des piles que des courants particulaires, et l’on n’est pas plus en droit de considérer comme nulle l’énergie potentielle relative d’un courant et d’un aimant que celle de deux courants, puisque dans tous les cas chacun des deux systèmes absorbe par l’intermédiaire du phénomène d’induction une énergie égale au travail mécanique des forces qui produisent le déplacement, et qu’on peut se servir dans tous les cas de cette égalité pour calculer la force électromotrice induite. Mais il ne faut pas perdre de vue que l’autre système, courant ou aimant, absorbe une énergie égale provenant du champ magnétique total. Dans le cas d’un courant ordinaire cette énergie modifie la pile et dans le cas d’un aimant elle augmente l’énergie cinétique ou potentielle des électrons en mouvement dans les courants particulaires.

28. Les considérations précédentes s’éclairciront par l’examen de quelques cas particuliers. J’appellerai aimant un système permanent de courants particulaires rigide-