Plounéour-Ménex, lors de la formation des nouvelles municipalités, et qu’il venait, en outre, d’être nommé membre du district de Morlaix, poste qu’il avait accepté.
On sait que, d’après la loi, « chaque administration de district était divisée en deux sections : 1o l’une destinée, sous le nom de Conseil, à préparer les moyens d’exécution et les matières qui devront être soumises à l’administration du département, et à examiner les comptes de la gestion du Directoire, tenait ses séances pendant quinze jours au plus chaque année ; 2o l’autre, sous le nom de Directoire, était chargé continuellement de l’exécution »[1].
Ce serait une erreur de croire pourtant que les membres du Conseil de district (c’est de ceux-là qu’était Quéinnec) en étaient quittes avec leurs quinze jours de séance. Il n’en était pas ainsi dans la pratique. Les Directoires de district en permanence, jamais au complet, parfois réduits à deux ou trois membres, avaient souvent des décisions graves à prendre, des questions délicates à résoudre, et, dans ces cas, ils faisaient appel à la complaisance et au savoir de certains de leurs collègues du Conseil.
En voici un exemple, que nous empruntons aux registres de correspondance du Directoire du district :
À MM. Kerneau, recteur de Plougonveu, président du district : Pierel (Roscoff) et Queynec (Saint-Thégonnee), administrateurs du District.
« Le Directoire du district de Morlaix ayant à délibérer sur une affaire très importante, pour la décision de laquelle on ne saurait réunir trop de lumières et de connaissances, vous prie instamment de vous rendre ici, mardi à 10 heures et demie du matin, pour assister à cette délibération et réclamer de vos conseils et de vos lumières. »
Nous avons l’honneur… etc.[2].
Cette « affaire très importante » pour laquelle il était fait appel à Quéinnec, était la nomination de commissaires