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LES CENTRES D'ÉTUDES 77


États contemporains, droit syndical et droit du travail, politique coloniale. Prémices et base de ces disciplines les cours fondamentaux de Droit, d'Éco- nomie et d'Histoire sont donnés dans les deux premières années prépara- toires. Telle est l'ossature de la Faculté. En outre, il existe des instituts de Politique Étrangère, de Politique Économique et de Droit Public ; là est la partie la plus vivante de l’enseignement, puisque là ont lieu les discussions entre professeurs et élèves. Aussi bien les résultats peuvent-ils dès maintenant être appréciés. Les Instituts ont en effet leurs organes : un recueil de publica- tions et une revue Annali di Sciense Politiche qui, avec son supplément annuel, l'Annuario di Politica estera informe assidûment ses lecteurs sur Vactivité scientifique ainsi que sur les événements politiques en cours.

Plus récente est la Faculté née dans l'Université royale de Pérouse. Insti- tuée par un décret royal du 23 octobre 192, dans la ville où siégea le Quartier général de la Marche sur Rome, ses caractères propres la différencient nette. ment de ses sœurs. Ils s'expriment par son nom même : Faculté Fasciste de Sciences Politiques, entendez faculté vouée plus que toute autre à l'étude des problèmes que l'avènement du gouvernement fasciste a posés devant le peuple italien. Ainsi qu'il est dit dans les Statuts, son but principal est de « développer la connaissance et la conscience du fascisme et de préparer les fascistes aux carrières : administrative, syndicale et corporative, consulaire et diplomatique, coloniale, journalistique». Conformément à ce dessein, on ÿ voit donnés, entre autres, des cours de systèmes de législation fasciste, de droit syndical et corporatif, d'histoire du journalisme, de législation sur la presse.

Ainsi chaque Faeulté garde son originalité et répond, à sa façon, aux besoins d’une instruction politique supérieure.




Erauno Fossarr {Pavie.)

L'Institut international des langues et civilisations africai- nes. — Constituer un Bureau d'information, centraliser et diffuser des do- euments, aider à publier les plus importants de ceux-ci, mettre en rapport toutes les personnes qui, à un titre quelconque, s'intéressent à l'Afrique, telle est la tâche complexe et délicate à laquelle se consacre l'organisme créé à Londres il y a deux ans sous les auspices de Lord Lugard et de Maurice Delafosse (Londres, 22, Craven Street, Strand ; Paris, 26, rue de la Pépinière).

L'Institut a con: u, et commencé à réaliser, un programme essentiellement pratique, ot auquel les puissances ayant des intérêts en Afrique ne peuvent demeurer indifférentes. Ii se propose en effet d'étudier l'indigène, les idiomes qu'il parle, ses institutions, sa production, son travail.

Pour mener à bien une pareille entreprise, l’Institut semble s'être forte- ment organisé. 11 possède un Conseil exécutif de douze membres, parmi les- quels on remarque M. Lévy-Bruhl, de l'Académie des Sciences Morales et Politiques, le Gouverneur Honoraire Julien, dont les travaux sur Madagascar font autorité, ete Colonel Derendinger. Son Président est Lord Lugard, ancien Gouverneur Général de la Nigéria, Membre de la Commission des Mandats. Le Département de l'Ethnologie a été confié à un Directeur, M. H. Labouret,