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LE PRIX DU PAPYRUS ?

43 oboles ; après quoi, par un bond énorme, on arrive au prix unique de 10 drachmes. I ne faut point croire, d’ailleurs, qu'au cours de ce siècle le prix ait varié selon les temps : il est de 1 drachme 4 oboles aussi bien en 274 qu’en 179, il va dans la même année 250 de 1 drachme 4 oboles à 1 drachme 4 oboles 1 /4 et 1 drachme 5 oboles ; bien mieux, dans la même année 267, on trouve le plus bas et le plus élevé de tous! Ce dernier prix doit, au reste, être mis à part : il n'a pu être demandé 10 drachmes où davantage que pour la qualité de papyrus qu'une renommée séculaire plaçait au-dessus de toutes les autres, celle qui avait une largeur de 11 doigts (0 m. 20) et sc distinguait par la finesse, la solidité, la blancheur et le polit, celle qui était réservée on Égypte pour les livres saerés et les actes de l'autorité royale, le z fparuis OÙ Fark? Quant aux autres prix, ils ont pu être demandés pour le papyrus de bonne qualité ordinaire, à la marque de 4 V'Ampbithéâtre s, qui se fabriquait près de l'amphithéâtre d’Alexan- drie et qui avait 9 doigts de large (0 m. 1732.

Par conséquent, si le papyrus a été bon marché en Grèce depuis le dernier quart ou le dernier tiers du 1v° siècle, il est redevenu cher dans le premier quart du in, et cette fois pour toujours. Avant. de nous demander comment s'explique la période de baisse constatée dans les années 322 et 296, précisons les dates extrêmes de cette période. On a vu par les inscriptions qu’elle peut s’allonger de dix ans ab initio et de seize ans a fine. Maïs, si rien n'empêche de la faire commencer dès 392, il ne parait pas qu’elle ait duré jusqu'en 279. Les comptes déliens de l'an 284 auraient pu, à cet égard, nous donner un renseignement précieux : ils mentionnent un achat de papyrus ; mais ils sont mutilés juste après le mot 4x, à la place du prix#. Au cas où ils auraient porté un prix bas, ils auraient daté, à deux ans près, l'événement qui modifie si fortement le prix du papyrus. Mais il est plus probable qu’ils portaient déjà un prix fort. Nous savons, en effet, que quelques années auparavant le papier n'était pas en Grèce un objet de consommation courante pour les petites bourses. Bon gré mal gré, les pauvres gens faisaient comme à l'époque loin- taine de Vostracisme, ils écrivaient sur des morceaux de pots cassés. En 283 ou 282, quand Cléanthe commença de suivre les leçons du Portique, il m'avait d'autre matière à sa disposition, pour recueillir les pensées de son maître Zénon, que des tessons de vases et des omo- plates de bœufs : réduit à travailler pour vivre, le papyrus était trop cher pour lui5, Cette anecdote pourrait bien réduire de trois ou







4: Teïles sont, d'après Pline (XTLL, 78), les qualités qu'il faut demander au papyrus 22 GI Larave, art, Papyrus, D. 826. 3. 0 du 4216, Les ue 159, À, 1.37. 5: Diog. Laëree, Arap fnoue ag toi


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