Page:Anicet-Bourgeois, Dumanoir, Brisebarre - La Fiole de Cagliostro.djvu/9

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

REGINALD.

Ah ! enfin, voilà une créature vivante. (Prenant Champrigaux par le bras.) Monsieur, je ne vous lâche pas, que vous ne m’ayez expliqué ce que tout cela signifie.

CHAMPRIGAUX.

Avec plaisir.

REGINALD.

Eh bien ! monsieur, parlez donc… qui m’a fait venir dans ce château gothique… où on ne déjeûne pas ?.. qui m’a écrit ce billet ?.. qui brûle du désir de m’embrasser ?.. qui m’enferme à double tour ?.. Voyons, monsieur, expliquez-vous, j’attends, je bous d’impatience.

CHAMPRIGAUX.

Modérez-vous, mon jeune ami, soyez froid.

REGINALD.

Êtes-vous l’auteur du billet ?

CHAMPRIGAUX, le prenant.

Du tout… je n’ai pas la moindre envie de vous embrasser.

REGINALD.

C’est heureux… mais enfin, la personne qui m’écrit me connait donc ?.. elle m’a donc vu à la cour, à Versailles, à Paris ?..

CHAMPRIGAUX.

La personne en question ne vous a jamais vu. (Il prend une prise de tabac. À Reginald.) En usez vous ?..

REGINALD.

Allons donc… Ce ne peut-être un homme ?

CHAMPRIGAUX.

Non.

REGINALD.

C’est donc une femme ?