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(Il se met à genoux devant elle.)
SUZANNE.

Pourquoi vous mettez-vous à genoux ?

REGINALD.

Pour mieux vous voir.

SUZANNE.

Tiens ! il est gentil comme cela.

REGINALD, à part.

Pas la moindre ride.

SUZANNE.

Eh bien ! comme vous me regardez !

Air : Amis, voici la riante semaine.
Ça me déplait, monsieur, prenez-y garde…
(Montrant le divan)

Auprès de moi, là, vous seriez bien mieux…
Car je me tais lorsque l’on me regarde :
Pour que je parle, allons, baissez les yeux.

REGINALD.

Ordre cruel !… d’obéir je m’empresse.
Et, sans vous voir, j’écoute vos discours…
Mais je voudrais vous entendre sans cesse,
Et cependant vous regarder toujours.
D’abord, laissez-moi vous demander…

SUZANNE.

Tout-à-l’heure.

REGINALD.

Il faut que je sache…

SUZANNE.

Taisez-vous… Vous êtes officier, n’est-ce pas ?

REGINALD.

Lieutenant… mais…

SUZANNE.

Si j’étais homme, je voudrais être officier…