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CHAMPRIGAUX.

N’est-ce pas qu’elle est aimable ?

REGINALD.

Adorable !… Voilà une tante !… une tante modèle !… comme on n’en fait plus… Dieu ! que feu mon oncle a dû être heureux !…

CHAMPRIGAUX.

Il ne tient qu’à vous de l’être autant… celle qu’on vous offre…

REGINALD.

Encore !… laissez celle-là tranquille… Tenez, si je changeais d’idée, si jamais je devais me marier.. voilà le caractère, l’esprit, les manières que je voudrais…

CHAMPRIGAUX, vivement.

Hein ?… vous dites…

REGINALD.

Que je voudrais une femme exactement semblable à ma tante.

CHAMPRIGAUX.

Eh bien ! épousez-là.

REGINALD.

Vous croyez plaisanter, Champrigaux ?… Si ma tante avait seulement vingt ou trente ans de moins…

CHAMPRIGAUX.

Vous en seriez amoureux ?…

REGINALD.

Comme un fou.

CHAMPRIGAUX.

Vous l’épouseriez ?..

REGINALD.

À l’instant.

CHAMPRIGAUX, à part.

Oh ! quelle inspiration. (Haut.) Mon cher ami, je vous marie ce soir.