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LA BARONNE.

Reginald, tu n’est pas querelleur, mon ami ?

REGINALD.

Querelleur ? moi !… je suis d’une douceur angélique… Par exemple, il ne faut pas qu’on me regarde de travers, ou qu’on me marche sur le pied… Oh ! alors, je me fâche… et sur le terrain… c’est bientôt fait.

LA BARONNE.

Tu as raison… Un gentilhomme doit être délicat sur le point d’honneur et corriger les insolens.

CHAMPRIGAUX, à part.

Si elle appelle ça de bons conseils…

LA BARONNE, à Champrigaux.

Si j’avais été garçon, j’aurais été très-mauvaise tête… (À Reginald) C’est très-bien… Tu n’aimes pas le jeu, n’est-ce pas ?… tu ne joues jamais ?… c’est une bien vilaine passion.

REGINALD.

Le jeu ?… fi donc !…je ne peux pas le souffrir… je déteste les dés et les échecs… Les cartes, à la bonne heure… et encore, je n’y touche pas souvent… mais lorsque ça me prend, par exemple, je ne quitte jamais sans ruiner les autres ou perdre tout ce que j’ai…

LA BARONNE, bas à Champrigaux.

C’est comme moi au biribi.

REGINALD.

Parce que voyez-vous, ma tante, un lieutenant de dragons ne doit pas regarder à l’argent.

CHAMPRIGAUX, à part.

Pour cause.

LA BARONNE.

Au fait, c’est juste… il faut bien que tu tien-