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LA BARONNE.

Oui, oui, comme ta mère.. ne lui ai-je pas promis de la remplacer ?

REGINALD.

Que je suis donc fâché de ne vous avoir pas vue plus tôt ce matin !.. vous auriez déjeuné avec moi… vous ne vous seriez pas ennuyée, allez… je vous aurais fait boire du champagne… aimez vous le champagne ?

CHAMPRIGAUX, à part

Il aurait grisé sa tante, le malheureux !

LA BARONNE.

Autrefois, j’en buvais… demande plutôt à Champrigaux… Encore une bonne chose à laquelle il a fallu renoncer, comme à beaucoup d’autres.

REGINALD.

Je parie, ma tante, que vous étiez une petite femme bien gaie, bien folle ?

LA BARONNE.

Un vrai démon.

REGINALD.

Et jolie !..

LA BARONNE.

À croquer… demande plutôt à Champrigaux.

REGINALD.

Aussi, que d’amoureux ! hein ! que d’adorateurs !

LA BARONNE.

À ne savoir auquel entendre… (Soupirant.) Ah ! quelques-uns d’entr’eux on fait battre ce pauvre cœur… les autres me faisaient rire… demande plutôt à Champrigaux…

CHAMPRIGAUX, à part.

Qu’elle est méchante !