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qu’on voudrait lui porter. Le seul désir d’acquérir de la gloire leur met les armes à la main. Quand l’ennemi est vaincu, elles se contentent de l’emmener en triomphe et ne poussent pas ordinairement plus loin les avantages que leur donne la victoire.

La troupe la moins estimée était celle des Carges. C’était une milice qu’on avait levée dans les campagnes ou parmi les plus vils artisans de la ville. Leur occupation est de faire la patrouille pendant la nuit. On les met aussi en faction dans toutes les rues étroites, les carrefours, les places publiques ; si quelqu’un vient à passer, elles examinent s’il ne porte point d’armes à feu, et si elles trouvent un fusil ou un pistolet prêt à tirer, elles s’en saisissent et ne vous le rendent qu’après en avoir fait la décharge.

Il y avait outre cela quelques brigades de Meauraquex. Ce sont les gardes du corps de la générale. Ils vont ordinairement à la découverte de l’ennemi et tâchent de l’attirer dans les lieux où les Cythéréennes se tiennent en embuscade.