singulièrement à celui dont a fait usage le
chevalier de Mouhy, dans le recueil de
récits obscènes intitulé Les Mille et une
faveurs, en vient à penser que ce chevalier
pourrait bien être l’auteur des Anecdotes.
De Mouhy, neveu du baron de Longepierre,
fécond romancier, a laissé nombre d’ouvrages
qui, au dire de Palissot lui-même,
sont les plus riches modèles du style plat et
du genre niais. Or il est telle page des
Anecdotes qui dénote, chez l’auteur, un
maniement aisé, délicat de l’allusion à fleur
de peau. Quant aux Mille et une faveurs,
« contes de cour, tirés de l’ancien gaulois
par la reine de Navarre, et publiés par le
chevalier de Mouhy », ils appartiennent, en
effet, au genre allégorique et ennuyeux, et
les anagrammes des noms propres y sont
tellement compliqués que leur obscénité
apparaît à grand’peine. Nous laissons à la
sagacité des lecteurs le soin de deviner
quelles grossièretés se dissimulent sous des
noms comme oturfe, lodeobarty, cernogla.
La première édition de notre pamphlet porte le titre suivant :
Anecdotes pour servir à l’Histoire secrète des Ebugors, à Medoso (anagramme