se trouvèrent heureusement en bon état.
On les fit jouer avec succès, et par ce
moyen on préserva de la voracité des
flammes le corps de cet important édifice ;
mais tous les soins que l’on apporta n’empêchèrent
pourtant pas que la perte que
les Cythéréennes souffrirent ne fût très
considérable.
Le Draf, le Vogre, les Choumes[1] furent entièrement consumés. Les jeunes Cythéréennes ne furent que médiocrement sensibles à ce dommage ; mais les vieilles furent inconsolables. « Comment, disaient ces dernières, oserons-nous paraître devant l’ennemi ? Ce n’est point assez d’avoir du courage, si l’on n’a pas d’ailleurs de quoi se faire redouter. Nous voilà dépouillées de ce qui faisait notre principale force ; nous n’avons désormais d’autre parti à prendre que celui de rester chez nous et nous ensevelir toutes vives dans nos maisons, pour ne pas nous exposer au plus
- ↑ Le Draf, le Vogre, les Choumes, parure guerrière dont se servent les Cythéréennes pour se rendre plus formidables à l’ennemi. (N. de l’A.)