á tout l’Univers ne pouvoient voir avec
indiférence les rapides progrés que leurs
voiſins faiſoient tous les jours : Ceux ci
de leur côté Songoient aux moyens d’affoiblir
une puiſſance ſous la quelle ils
craignoient de ſuccomber eux mêmes.
Pluſieurs d’entre eux déſertoient chaque
jour & rendoient par là le parti ennemi
plus redoutable. Peu de Cythéréennes quittoient
leurs drapeaux pour ſe ranger ſous
les étendarts des Ebugors. L’avantage
devenoit grand pour les Amaſônes de Cythère
dont le nombre augmentoit, & les
Ebugors ſe voyoient tous les jours harceler
par des partis bleus qui leur enlevoient
à la vûe de leur camp leurs Capitaines mêmes
les plus experimentés. Ils ne vouloient
point d’égaux : Les Cythéréennes ne pouvoient
ſouffrir de maitre. Ce n’étoit pas de
quoi vivre en paix d’un côté ni de l’autre.
Avec de telles dispoſitions il n’étoit pas poſſible que la paix put ſubſiſter en-