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teindre, ains seullement en pouvoient estre veuz trois beaux et amples estages bien voultez à grandz portiques, entaillez et figurez de plusieurs images et illuminez de diverses couleurs, metaux et pierres precieuses de grande resplendeur ; au reste à toutes gens ouvers, à portes patentes et claires fenestres. Et dans ces trois estages estoient demourantes trois Faees, soeurs germaines, et filles d’une haulte et puissante dame ancienne, nommée Anange, residente (comme l’on disoit, et tenoit on pour certain) sur le plus hault de la tour. Et au dessoubz d’elle au premier estage residoit sa premiere fille Faee, appellée en son nom Cleronome ; au second, l’autre soeur Faee, qui se nommoit Zodore ; et au dernier et plus bas estage, la tierce des soeurs Faees, qui se clamoit en propre nom Termaine. Ainsi estoient ces trois Faees soeurs germaines et uterines, voire tergemelles, residentes avec leur train en ces trois palais de l’ancienne tour, si prochains et contiguz que facilement on povoit entrer de l’un à l’autre. Et au dessus du dongeon presidoit leur ancienne mere Anange. »

Sur ce poinct, le vieil Archier va replicquer en telle sorte : C’est une sentence commune (dist il) que un