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luy que la revelation nocturne luy avoit predict de voir estre salvateur de sa vie. Pource luy demanda par quelle bonne fortune il estoit là survenu à son bonheur et salut. Et que c’est qu’il cerchoit en ce pays. Car à sa personne et à ses armes et habitz, bien le cognoissoit estre estrangier, luy promettant tout ayde et secours en ce qu’il le pourroit servir. Je suys icy venu (dist Franc-Gal) à la suyte auguralle d’un oyseau prognostic qui me conduysoit à Orbe, aux arenes ; mais tu me l’as faict perdre, espiant et visant à le tuer, et ce pendant tu ne visois pas à la fiere beste sauvage qui estoit derriere toy preste à t’estrangler ce pendant que tu tendois à tuer ma guide. Qui peut estre un exemple que souvent le tueur de volunté est tué de faict, le preneur prins, et le fin affiné. Il est vray, je le recognoy (dist l’Archier) et confesse que sans ton secours, j’estoie mort. D’ond je te remercie et en recompense d’avoir chassé ton augural oyseau te conduisant, je te prometz, en foy d’homme de bien, de te conduire où tu vouldras aller et t’ayder en tout ce que je pourray. Dy moy seullement où tu pretendz aller. Je pretendz (dist Franc-Gal) d’aller à Orbe aux Arenes, et la retrou-