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après le sacrifice et le disner, print son arc et sa trousse pour passer temps au traict et chasse des bestes et oyseaux par les champs (car rarement il alloit aux jeux du Theatre pour l’occasion de son predecesseur), avec quelque peu de vivres et vin, si d’aventure besoin il en avoit, et ainsi se mist au chemin vers la mer, en la voie Portune, espiant les bestes et les oyseaux des champs. Or le matin estoit arrivé au port prochain le magnanime Prince Franc-Gal Dysir Macrobe et ses gens sur un Hippopotame, Cheval marin grand et merveilleux, nageant et volant sur les mers et fleuves, à piedz de Polype et grandes ailes, nommé Durat, lequel Franc-Gal par toutes terres et mer alloit cerchant son filz Alector, que sur la mer Septentrionalle un vent ravissant luy avoit emporté, ne savoit où. Et de fortune avoit prins terre au prochain rivage avec un sien Escuyer, tenant la voie du grand chemin à la prochaine cité d’Orbe, que luy sembloit monstrer un oyseau noir comme un corbeau, mais de moindre corps, à bec et piedz rouges, qui voletant devant luy d’arbre en arbre luy sembloit chanter en forme de voix humaine un tel chant :