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de par l’Archier du temple, nommé en son propre nom Croniel, dire aucuns motz secretz à l’oreille du Potentat Dioclès, puys soubdain se departit. Car aux hommes sacrez n’est permis d’assister en jugement capital. Ce Diacre departi, Dioclès, parlant à tous les assesseurs, leur dist ainsi : Mes Seigneurs, l’Archier du Temple de JOVE, le sainct homme Croniel, maintenant me a mandé que par revelation qui luy est advenue la nuyct precedente, en veillant et en priant au temple pour le bien et salut de nostre Republique, luy a esté commandé par l’Ange du souverain JOVE nous advertir et defender ne jecter sentence capitalle sur ce jeune estrangier autre que celle qui de JOVE est ordonnée : c’est de l’exposer en plain Theatre aux Arenes, avec seullement son espée et son escu, et une flesche sans arc, à combatre le grand serpent des Arenes, pour faire preuve de son innocence s’il le surmonte, ou souffrir pene de son forfaict s’il y succombe. Celle sentence comme divine fut bien receüe et approuvée de tous les plus rigoureux, estimans que jamais il ne pourroit eschapper la force, les dens et le venin du serpent, et si donneroit