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que la sagette d’ond Noemie avoit esté occise fust mise ès mains d’Alector pour veoir ce qu’en adviendroit. Lequel appellé en jugement, l’interrogea Dioclès s’il ne luy souvenoit pas de la condemnation au combat du serpent, à quoy il avoit esté jugé, et s’il ne se disposoit pas de subir la sentence. Oy (respondit il treshardiement et tresasseuréement), et vous en remercie de l’honneur que me faictes, et ne demande pas mieux, sinon que le traistre meurtrier de Noemie fust joinct encore avec le serpent pour de tous deux faire sacrifice vindicatif à l’esprit de la defuncte. Mais qu’il pleust aux chefz de la Justice me garnir de mes armes, qui sont ma bonne espée au fourreau de leberide luysante et mon escu au coq hardy, emporté du trophée de Gallehault. Remonstrant que toutes bestes par nature sont garnies de leurs propres et convenantes armes, tant pour defense que pour offense : Les lyons (dist il) ont pates gryphantes, les elephans leurs trompes, les cerfz et bestes taurines ont les cornes et les piedz de devant, les chevaux ont morsure devant et ruades derriere, les sangliers leurs crochetz, les tortues et concques leur dureté, les mouches leur