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solacié de tes bons et plaisans divis et de ta douce patience à escouter les miens tristes et fascheux ; mais un coeur dolent et passionné se sent grandement allegé s’il treuve personnage sympathic pour envers luy son coeur descharger de ses douleurs, comme j’ay faict vers toy (ô bon vieillard), qui as patiemment escouté le recit de mes diverses et sinistres adventures, avec compassion et condoleance, comme tes larmes mesmes le tesmoignent (et de faict, l’Archier larmoyoit piteusement) et en ceste patience et communication de tes bons propos et de tes biens (d’ond je te rendz graces), me as conduict jusques icy, où je pense qu’est la ville d’Orbe (et en cest instant, ilz entroient dans la porte de Orbe). C’est vrayment la cité d’Orbe (dist l’Archier), où est le beau Theatre et le magnifique temple du Dieu JOVE, duquel, pour ne te rien dissimuler, je suis l’Archipresbtre et grand Sacrificateur, ayant tout auprès du temple un tresample et beau logis où est ma demourance ordinaire, bien garni graces à Dieu de toute chose necessaire à la vie humaine, où je te prie en l’honneur de Jove Xenios prendre logis et droict de hospitalité avec moy, car