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vre les vertueuses traces du pere, si vertueux il est (tel que est Franc-Gal, vostre seigneur et pere), et avec hardiesse executoire de hautes entreprinses cercher l’immortel honneur par heureuses poursuyctes de grandes fortunes et adventures, où les puissances superieures l’appellent et conduisent ; aux quelles eternellement ordonnées pour vous, comme je ne puys, ainsi ne vueil je resister. Parquoy, Alector, beau filz, mon cher filz Alector, dès à present je vous octroye licence (combien que, à mon tresgrand regret et crevecoeur), et vous donne congé de partir demain matin, sans le me faire savoir. Car le veoir et sentir ne le pourroient souffrir ne mes yeulx ne mon coeur. Et vous en aller par le monde cercher vostre pere Franc-Gal, que la renommée assez vous enseignera, soubz telle condition que, l’ayant trouvé, prendrez l’ordre de chevalerie de luy. Car de plus preudhomme ne sauriez. Et autant que possible vous sera et au plus brief, le ramenerez et rendrez vers moy, et vous aussi avec luy. Et ainsi le me promettez. »

Ce disant, tendit la main. Et Alector, le baisant, et la sienne premierement, la couvrit en grande reverence, promettant