Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/177

Cette page n’a pas encore été corrigée

com- esmeuz d’un mesme esprit, se escriarent Vive la Royne, vive la Royne, vive la Royne Priscaraxe, et à bien vienne le Fruict de son corps, le Futur Roy Alector. Ainsi reclamoit toute la multitude au coronnement de Priscaraxe, tant hautement que l’air, les montaignes, les combes, les vallées et les fleuves en retentissoient, à la reclame de Echo resonante. Le cry cessé, je leur adressay de rechief ma parolle en leur disant : Peuples Tartares, puys que vous avez eleu et consenti à l’election de Madame Priscaraxe à estre desormais vostre Royne, vostre Princesse et dame souveraine, et en icelle avez transporté irrevocablement comme en droict Royal la puissance supreme de voz personnes et Robes, venez donc luy en faire foy et hommage. A cela incontinent tous obeirent promptement, et les premiers de tous se presentarent les vingt et quatre apparens, qui m’avoient porté la parolle de deference, lesquelz à genoux donnarent la foy d’hommage et obeissance en la blanche main de la Royne Priscaraxe, monstrans exemple aux autres de faire le semblable, qui point n’y recullarent, ains voluntairement et de grand coeur vindrent faire hom-