Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/195

Cette page a été validée par deux contributeurs.

purgatives, ce qui est cause qu’elles chassent aussi les Vers qu’elles tuent. Ces expériences que Mr Rédi a faites sur la vertu antivermineuse des sels fixes naturels, ont porté Mr le Clerc à en faire de semblables sur la vertu des sels fixes préparés par le feu, & il a trouvé qu’ils avoient contre les Vers, la même vertu ; sur quoi il cite le sel de tartre[1]. Il a trouvé de plus que l’esprit volatil de sel de Vipére, & autres volatils semblables, ne sont pas moins efficaces contre ces Insectes.

Si l’on jette dans de l’esprit de vin, des Vers de terre, ils y meurent tout d’un coup ; ils vivent très-peu dans le vin soit rouge ou blanc, soit doux ou non ; ils ne s’accommodent pas mieux du vinaigre. Plongés dans de l’eau poivrée, ils n’ont guère qu’une quart d’heure de vie, si l’eau est bien chargée de poivre ; mais si elle l’est peu, ils y durent quelques heures selon le plus ou le moins de poivre qu’on y a mis.

  1. Quod autem de salibus fixis naturalibus observavit vir celeberrimus, comperi & ipse salia fixa vi ignis parata sal tartari puta, adhibens.