Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/361

Cette page a été validée par deux contributeurs.

peu après je m’apperçus, que je rendois quelquefois de ces petits corps blancs en forme de graines de concombre, lesquels sembloient se mouvoir ; j’examinai ces corps avec soin, & je reconnus bientôt, que c’étoient des portions du Tænia ; je fis provision de racine de fougere femelle & de murier ; j’ai usé de ces remedes à différentes fois, de la maniere dont vous le prescrivez, & toujours avec succès ; c’est-à-dire, que toutes les fois que je me suis servi de ces racines, il est sorti une plus grande quantité de portions du Solitaire ; mais je n’ai point été aussi heureux que beaucoup d’autres personnes que j’ai traitées, selon votre méthode, & qui ont été délivrées totalement de ce monstrueux animal. La tête, & sans doute, une bonne partie du corps de celui que je loge, est restée opiniâtrément dans moi. L’eau de fougere dont vous vous êtes réservé la recette, acheveroit indubitablement la cure que j’ai commencée sous vos auspices.