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calus ; que là il fait son nid & laisse ses œufs.

Mais n’y a-t-il pas apparence que c’est plûtôt le Ver lui-même qui cause ces cals ou tumeurs. Au reste, de la manière dont parle le Pere Chomé, quand il avance que le Ver dont il s’agit, s’insinue peu à peu entre cuir & chair, & que là il fait son nid & laisse ses œufs, il semble que ce Ver ne se produise pas dans l’homme-même, mais qu’il y vienne de dehors, ce qui est un fait à examiner, & non à supposer. D’ailleurs pourquoi ce Ver chercheroit-il plutôt les calus pour s’insinuer dans la peau, que les endroits qui sont plus tendres & plus faciles à pénétrer ? De plus, si le Pique, comme le nomment les Espagnols, ou le Tung, comme le nomment les Indiens, vient du dehors ; pourquoi n’en trouve-t-on pas aussi sur terre ? Du moins on n’entend pas dire qu’il s’y en trouve ; cette difficulté n’est pas facile à résoudre. Mais la question est peu importante, venons à quelque chose de plus intéressant. Si lorsqu’on est attaqué