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quante & corrosive ; toutes ces personnes, aussi-bien qu’un grand nombre d’autres, dont nous ne sçaurions faire ici le détail, ont beaucoup à craindre des parties acres & brûlantes du sel, & ne doivent se proposer autre chose en salant leurs alimens, que d’en corriger seulement un peu la trop grande insipidité. Au reste pour faire mieux connoître les qualitez du sel, nous remarquerons qu’il ne sert pas seulement à assaisonner les viandes, mais qu’il est encore d’un grand usage en Medecine, où il s’emploïe & interieurement & exterieurement. On l’emploïe exterieurement, 1o. contre les morsures des bêtes venimeuses ; & l’experience a appris qu’en ces occasions, étant appliqué à tems sur la partie malade, il consume toute la substance du venin qui s’est introduit dans la blessure.[1] Aussi tous les Auteurs s’accordent à conseiller ce remede.[2] 2o. Contre la brûlure,[3] dont il diminuë presque sur le champ la douleur, tout piquant qu’il est. 4o. Contre la galle & la demengeaison :[4]

  1. Galen. comment. 6. in lib. Epidem. text. 5.
  2. Vincentius in speculo alchym. cap. 18. Æginet lib. 2. de re med. Lonicer. in herbar.

    Dioscor. lib. 5. Lemn. lib. 3. occult. cap. 9. Vitalis à furno lib. de venen. Guillelm. Fabric. cent. 2. observ. 98

  3. Lemnius lib. 3. occult. cap. 9.
  4. Gall. Etscheurent, libell. de Therm.