Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome II.djvu/410

Cette page a été validée par deux contributeurs.

se mêloit de citer aux autres. Vous sçavez parfaitement bien, lui écrit Ciceron, ce qui est dit à la fin de la Tragédie du Cheval de Troyes, que les Phrygiens deviennent sages sur le tard, & vous avez raison de citer le Proverbe aux autres ; car pour vous, mon bon homme, vous êtes devenu sage de bonne heure, & on en a la preuve dans les belles choses que vous venez d’écrire, c’est dommage qu’on n’y trouve ni modération ni sel ; Rabiosulas sat fatuas dedisti (paginas)[1].

Voilà, sans vouloir faire ici aucune application, ce que c’est que la Lettre où l’Auteur du Traité des Dispenses, renvoïe ses Lecteurs. Si l’on n’approuve pas son Livre, il ne s’en étonnera pas. Serò sapiunt Phryges, dira-t-il, avec le bon homme Trebatius ; c’est une marque de la haute opinion qu’il a conçûë de son Ouvrage, & il la témoigne assez par la maniere dont il le conclut. Voilà, dit-il, ce que la Physique nous a paru avoir de plus constant sur cette matiere ; voilà ce que nous apprend la Medecine ; voilà enfin nôtre devoir rempli. C’est donc sur le compte de la Physique & de la Medecine, qu’il prétend mettre tout ce qu’il a avancé dans ce Traité : on peut ju-

  1. Cicer. liv. 7. Epist. fam. 16.