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d’eau. Ut mentem meam aperiam paucos novi Hydropotas qui bene valerent, sunt enim ut plurimum decolores, & ex viridi pallescentes. Quia nimirum multâ cachochymiâ scatent. Multas enim cruditates congerunt, tum quòd plus ingerant quam digerant & egerant, sunt quippe odaces, quia ipsa aqua vorax, adeo ut Demetrius, non immerito forsan, dixerit aquæ potores nihil boni parere. ὕδωρ δὲ πίνων χρηστὸν ἂν οὐδὲν τέκης[1].

Mais l’Ecriture Sainte, selon nôtre Auteur, condamne formellement le vin ; comment, aprés cela, pourra-t-il passer pour innocent ? L’Anonyme prend le change : l’amour immoderé du vin est condamné dans l’Ecriture ; mais pour le vin, il n’y est condamné nulle part. L’on y voit, au contraire, en plusieurs endroits, l’usage de cette boisson pleinement autorisé. Jacob, dans la Genese, donne du vin à son pere Isaac[2] : Isaac y demande à Dieu abondance de bled & de vin, pour son fils Jacob[3]. Dieu, dans le Deuteronome, promet du vin à ceux qui le servent[4] ; menace les méchans de ne point permettre qu’ils en re-

  1. Petr. Gont. lib. 2. de potu aquar. simpl. cap. 11.
  2. Genes. cap. 27. vers. 26.
  3. Ibid. vers. 28.
  4. Deuteron. cap. xi. vers 14.