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me, vaut encore moins. L’eau chaude dont on est obligé de se servir dans ces deux dernieres presses, pour tirer plus facilement le suc des olives, ne contribuë pas à perfectionner l’huile. D’ailleurs comme cette derniere huile est la plus engagée dans la substance du fruit, & que ce n’est que par la violente compression qu’on vient à bout de la dégager, elle ne sçauroit être aussi agréable que la premiere.

L’huile la plus nouvelle est la meilleure ; celle d’un an est encore bonne, pourvû qu’elle ait été conservée dans des vaisseaux de terre ou de verre, & fraîchement. L’huile de noix s’emploïe aussi dans les assaisonnemens ; elle échauffe beaucoup plus que l’huile d’olive, & ne convient nullement aux tempéramens bilieux.


DU MIEL, ET DU SUCRE.


Le miel est un assemblage de particules sulfureuses & balsamiques, que les abeilles succent de diverses fleurs, & dont elles remplissent de petits trous quarrez, formez par elles dans des tablettes de cire, que leurs pattes ont fabriquées, & qu’on nomme ordinairement gâteaux. Il y a de deux sortes de miel : le blanc, & le jaune. Le blanc, qui est le plus emploïé dans