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dans le tems de la digestion ; que quand il seroit aussi certain qu’il est douteux, que les sucs nourriciers ne s’exalteroient pas alors, il ne s’ensuivroit pas qu’il fût moins nécessaire de boire cette même quantité. Peut-on être plus contraire à soi-même ?

N’oublions pas au reste de rappeller ici les paroles que nous venons de rapporter, touchant les sels du sang. « En bûvant peu, le sang moins délaïé, a moins d’action & de force ; ses sels moins détrempez, ne se développent qu’imparfaitement ; ils perdent de leur pouvoir, à mesure qu’ils perdent de leur véhicule, parce que les sels n’agissent qu’autant qu’ils sont dissous : Salia non agunt nisi dissoluta ; » & comparons-les avec celles-ci du même Auteur. {{{2}}} le sang ne renferme aucun sel, & que les sels qu’on en tire par la distillation, sont les créatures du feu[1], ou une portion des intermedes qu’on emploïe pour cette opération[2]. »

L’Anonyme vient de nous dire qu’il faut boire trois fois plus qu’on ne mange ; voïons en passant sur quelles preuves il se fonde.

  1. Voïez page 475. de la premiere édit. & page 308. de la seconde, tome 2.
  2. Voïez pages 216. & 217. de la prem. édit. & page 380. de la seconde, tome 1.