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s’éteindre par une nourriture abondante.

L’Auteur exempte encore les personnes qui ont une soif ordinaire & habituelle, laquelle s’augmente à l’occasion du Carême ; il exempte celles dont l’estomac trop ardent excite ce tourment. Celles dont la délicatesse s’oppose à une boisson suffisante dans les tems des repas, & qui ont besoin de boire à petits coups & de loin à loin ; celles qui pouvant boire suffisamment à leur repas, ne laissent pas d’être fatiguées de battemens d’arteres, d’appesantissemens, &c. En un mot, il est aussi libéral de dispenses dans la troisième Partie, qu’il en a été chiche dans la seconde : & de la maniere dont il se relâche ici, on peut dire que, selon lui, l’obligation du jeûne ne regarde plus qu’un fort petit nombre de personnes : il se trouveroit même, à consulter le raisonnement qu’il vient de faire sur le sujet des femmes grosses, qu’il n’y auroit que les petites personnes qui seroient obligées au jeûne dans ce qui regarde le boire. En effet, si la raison pour quoi les femmes grosses ont la permission de boire entre les repas en Carême, est que les vaisseaux de leur corps aïant acquis plus de capacité & de longueur, demandent plus de vé-