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trop boire, lorsqu’on use d’alimens aqueux, tels que la plûpart de ceux de Carême. Le corps abonde en sel volatil & en soufre : ensorte que lorsque ces deux substances viennent à diminuer considérablement, il perd de sa force & de sa vigueur, il faut donc prendre garde de diminuer par une trop grande quantité d’eau, ce sel volatil, & ce soufre, l’un & l’autre ne pouvant se réparer que par des substances qui leur soient analogues.

3o. La santé s’entretient principalement par la transpiration, & la transpiration dépend principalement de la force & du ressort des solides qui poussent les fluides ; ensorte que si ces solides sont trop lâches, & que le mouvement d’oscillation, par le moïen duquel ils doivent chasser les liqueurs, soit par conséquent trop foible, il ne se doit faire qu’une transpiration imparfaite : ce principe posé, il s’ensuit que tout ce qui sera capable de diminuer le ressort des organes, sera capable de diminuer la transpiration : or l’eau pure, & toutes les nourritures trop aqueuses, quand on en fait un trop grand usage, relâchent, à la longue, la tissure des parties de nôtre corps, & leur ôtent de leur fermeté & de leur ressort, d’où il arrive que le cœur & les arteres