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conservation de leurs santez, d’où dépendent le bonheur & le salut des peuples que la Providence leur a soûmis. » Mais il oublie les principes qu’il a posez ; car s’il est vrai, comme il l’a dit plus haut, que rien ne soit plus propre que le jeûne du Carême, pour prolonger les jours, il n’y a rien par conséquent à quoi on doive se déterminer lus difficilement, qu’à dispenser du jeûne les Princes Souverains, puisqu’il n’y a rien qu’on ne doive faire pour prolonger leurs jours.


3o. Si les grands travaux de corps ou d’esprit, dispensent du jeûne.

Pour ce qui est des Medecins qui prétendent que les travaux du corps ou de l’esprit, sont capables d’épuiser, ou du moins d’affoiblir, voici de quelle maniere on s’y prend dans le Traité des Dispenses, pour faire voir qu’ils se trompent, & pour fournir aux Casuistes des raisons qui les empêchent d’exempter du jeûne, ceux qui, aïant ces grands travaux à soûtenir, se plaignent qu’ils en sont épuisez. « Nous opposerons aux Medecins, dit-on, de meilleures raisons, que celles qu’ils ont emploïées pour persuader les Casuistes. L’épuisement &