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il faut apparemment que l’Auteur où il l’a pris ne l’ait pas marqué.

Il vient, aprés quelques autres réflexions, à ce qui regarde les dispenses du jeûne. Il n’est pas de meilleure composition sur cet article, que sur celui de l’abstinence ; il veut qu’on oblige au jeûne les femmes grosses, les nourrices, les graveleux, les gouteux, les garçons de quatorze ans, & les filles de douze. Sa raison est que le jeûne ne leur sçauroit faire aucun tort. Voïons si cette raison est bien fondée.



S’IL EST VRAI QUE LES
Femmes grosses ne puissent être incommodées du Jeûne.



« Les femmes grosses, nous dit-on, dans le Traité des Dispenses, ont à nourrir un enfant dans leur sein, & les nourrices ont à le faire subsister de leur lait. Mais si une femme fait plus de sang qu’il ne lui en faut en santé, quand elle n’est ni grosse ni nourrice, & si lorsqu’elle est grosse ou nourrice, ce superflu va tout entier, mais sans rien diminuer de son nécessaire, au profit de l’enfant, ou du nourrisson, sera-t-elle en droit de